
Sa langue et ses dents
Jouent avec mon corps nu.
Peu à peu la délicatesse se perd
Et percent des envies débordantes.
À pleine langue ses seins.
À pleines mains ses fesses.
À pleine bouche sa nuque.
Et ses hanches avec les dents.
Toutes mes caresses sont appuyées,
Nos envies sont affichées,
Nos positions enchevêtrées.
Si je m’allonge sur son dos
Elle attend tout mon poids.
Quand je m’enfonce en elle
Elle accueille toute ma force.
En donnant moins
Nous ne serions pas satisfaits.
Je la prends comme je l‘aime,
Sans retenue.
Confiance et plaisir nous ont réunis.
Nous rions.
Puis nous nous recueillons
Dans l’énergie puissante
Qui baigne encore nos corps.
Aux creux de mes mains,
Après ton départ,
Il reste un essentiel
Senti et partagé :
C’est de l’assurance
Dans ta féminité,
Ta position,
Ton immobilité,
Et tes formes voilées.
C’est de la liberté
Sur ta peau visitée,
Sur ton corps alerté,
Sur ta beauté osée.
C’est de l’attente
Des prochaines caresses
Aux contours plus précis,
Aux dessins plus osés,
Aux désirs plus marqués.
C’est du plaisir
Dans la simplicité
Et dans la gratuité.
Avec toi, enfin je vis, pour la première fois,
Le désir d’une femme si grand que je suis débordé et troublé,
Tes caresses qui traversent mon corps plus profondément que jamais,
Tes positions et tes mouvements si crus et si forts
Mais si simples qu’ils ne sont pas vulgaires,
De tes lèvres et ta langue, ce goût dont j’ai besoin.
Ce juste mélange d’humain et de divin, de vital et de choisi.
Cet infini pouvoir de guérison des chagrins que j’ignorais.
Cette dimension si vaste que tout devient petit.
Ce saut dans l’inconnu cherché depuis toujours.
Cette lumière qui nous lave en nous faisant pleurer.
À nouveau
Je joue avec le feu
Qui brûle en moi
Quand j’approche une femme
Avec douceur.
À nouveau,
Sans forcer,
Sans attendre en retour,
Je transmets le feu
Doux, érotique et puissant
Qui allume avec tendresse
Les chemins abîmés,
Délaissés, dangereux, souffrants,
Mais à parcourir toutefois
Pour s’approcher vraiment.
Les indéfinissables risques
De la nudité, de la vérité, de l’intimité
Je les prends une fois de plus
Car il serait inhumain
De ne pas le faire.
J’ai envie de caresser tout son corps.
Peut-être pas de faire l’amour,
Mais un câlin.
Avoir le sentiment
Que nous ne cachons rien.
La voir de l’intérieur,
Immense et belle
Si nous faisions l’amour
La face du monde en serais changée.
Je sais un feu d’artifice plein de vie,
De lapins, d’étoiles, d’oiseaux, d’enfants.
Je monterais voir la terre de loin
Et comme un nouvel univers j’exploserais d’amour,
Projetant sur la terre quelque chose de nous deux
Sans maladie, sans méchanceté,
Simplement merveilleux.
Quand le monde ne vaut plus la peine d’un mot,
Dans tes bras chaleureux je suis triste et muet.
Alors pour assécher la source de mes maux,
Tu me questionnes mais je suis triste et muet
Ne trouvant mot en moi pour traduire notre amour,
Sur ton corps en émoi, je suis gai et muet.
Pour entendre ma joie dans un petit discours,
Tu me questionnes mais je suis gai et muet.
Lorsque monte l’envie du rire des enfants,
Sur ton ventre blotti, je me tais et j’entends
Dans l’écrin de la vie le rire des enfants.
Auprès de toi je vis la parole au repos.
J’essaye de te donner ma vie par sentiments.
Mes sentiments maintiennent ma parole au repos.
En imaginant le futur
En quittant le quotidien
En partant pour le futur
Dans le domaine étrange…
Je sens dans un immense voyage
Que nos âmes emmêlées
Danserons dans les étoiles
Que nos regard de joies
Connaîtrons la réalité
Que nos mains de lumière
Caresserons les baleines
Que nos corps divins
Se fondront en un seul plaisir
Partons, ô partons
Dansons, oui dansons
Pleurons de joies
Et crions de plaisir
Dans ses fortes envies
Quand elle m'offre son corps
Je vois de la beauté et de l'humilité.
Quand ses lèvres ouvertes
Cherchent l'air et le frais
Je les vois tout autant
Chercher de la tendresse
Et dans ses cris aigus
Qui m'excitent et me flattent
J'entends déjà des larmes
De réconciliation
Avec d'anciennes blessures
Que les douceurs nouvelles
De nos plaisirs puissants
Mettent en évidence
Et en même temps guérissent
Quand elle jouit en pleurant